«La beauté féminine est devenue un spectacle à feuilleter sur papier glacé,
une invitation permanente à rêver, à rester jeune et à s’embellir.»
Gilles Lipovetsky (1997)
La mode propose des modèles à suivre et célèbre la modernité. Soyez modernes mesdames! Voilà le message véhiculé, martelé ingénieusement. Selon les magazines et les années, les rubriques invitent à créer, transformer ou acheter. En période de guerre, on récupère et reconstruit des toilettes passe-partout. Durant les années 1970, on revoit sa garde-robe pour rester jeune…
Les magazines de mode offrent beaucoup aux femmes qui les consultent. Certaines les voient comme une première étape dans un processus de magasinage réfléchi : en s’informant sur les tendances et les vêtements disponibles, elles peuvent faire des choix adaptés à leurs besoins. On y donne aussi des conseils qui permettent parfois de recycler d’anciens vêtements ou accessoires en les agençant au goût du jour. Pour des femmes très habiles, les magazines permettent de s’inspirer pour créer des patrons et ainsi coudre des vêtements semblables à ceux disponibles en boutique.
Comme le dit Gilles Lipovetsky dans La troisième femme: permanence et révolution au féminin, la «beauté féminine : non plus un privilège de nature réservé à un petit nombre de femmes bien nées, mais un travail d’autoappropriation et d’autocréation, une conquête individuelle s’offrant aux mérites et aux talents de toutes les femmes.»
Avoir accès à des magazines et des catalogues ne permet cependant pas nécessairement d’avoir accès aux vêtements qui s’y trouvent. Des femmes habitant des régions éloignées se voient souvent confrontées à des défis d’approvisionnement.
Jeanne d'Arc, Montréal, été 2009 (collection C. Lambert-Pellerin)